Et voilà, nous y sommes, le rally commence. On part de l'hotel à 6h00 (encore!) autant dire que j'étais complètement creuvé. L'épreuve commençant à 9h00. Il fallait un peu plus d'une demi-heure pour nous rendre sur les lieux du départ. Et le reste du temps devait nous servir à préparer la voiture. Là bas, nous avons été rejoint par Kamata, c'est un peu le superviseur du rally. Il avait passé les jours précédent à Kyoto et n'a donc pas fait le voyage avec nous. Kamata parle mieux Français qu'Anglais. Ca ne veut pas dire qu'il parle bien Français mais qu'il parle vraiment très très peu Anglais. Enfin, il comprend un peu le Français quand même, ce qui peut être pratique parfois. Voilà notre voiture, la fameuse micra entièrement repeinte. Je dois avouer qu'au final le travail n'est pas si bon, il y a des zones non peintes et surtout ils n'ont pas eu le temps de passer une seconde couche donc il y a des zones plus claires que d'autres. Enfin, c'est toujours mieux que l'ancienne couleur.
Et voilà les batteries qui servent à faire avancer la voiture. Il y a au total 20 batteries 12V (16 à l'arrière, 4 à l'avant), 2 séries de 10 en parallèle pour une tension totale de 120V donc.
Il y avait en tout un peu moins d'une vingtaine d'équipes. Certaines avaient des voitures de séries transformées en électrique comme la notre.
D'autres avaient des modèles totalement originaux :
Puis il n'y avait pas que des universités qui participaient. Il y avait aussi des amateurs, comme cette équipe qui n'était composée que de papys :
Bon, je préfère vous prévenir tout de suite, notre équipe n'en avait strictement rien à faire du rally, ils étaient clairement venus en mode touristes. Rien que le nom qu'ils s'étaient donnés (Rally de Micra) et le nom de la voiture (mamimume March) avaient été choisis uniquement pour que la présentatrice ait du mal à les dire. Pour dire comme ils prenaient tout ça au sérieux. Donc évidemment, quand le départ a été donné, les batteries étaient loin d'être chargées et c'était un peu le départ en catastrophe.
Alors, le principe du rally. Il ne s'agit pas vraiment d'une course contre la montre. On nous donne plusieurs endroits où il faut se rendre et prendre une photo de la voiture sur place.
Au final, il y a un système de points qui prend en compte, le nombre d'endroits visités, le temps pour s'y rendre et le nombre total de kilomètres. Ainsi, si l'on a une voiture rapide mais qui doit être rechargée souvent, on est pas forcément pénalisé car si l'ont visite moins d'endroits, puisque l'on passe beaucoup de temps au stand, comme on met moins de temps pour y aller, on gagne des points d'un autre côté. Enfin, tout ça pour dire qu'il y a un certain équilibre. De toute façon, vu la motivation de l'équipe cela nous importait peu. Comme nous étions en tout douze, il y avait cinq personnes dans chaque van, qui faisait office de voiture d'escorte, et deux personnes dans la micra.
Cette partie de Shikoku était connu pour être un lieu de pélerinage avec de nombreux temples et beaucoup des endroits à atteindre en étaient. Quand je disais qu'on était là pour le tourisme. Malheureusement, on ne prenait quand même pas le temps de les visiter on se contenter de rester dehors, donc je n'ai pas pu prendre beaucoup de photos. Je regrette notamment de ne pas avoir de photos de pélerin en tenue traditionnelle blanche, avec le chapeau pointu, très folklorique.
Sinon, bien évidemment, on n'allait pas très vite. D'abord parce-qu'on se baladait la plupart du temps dans les zones habitées des alentours. Puis parce-que même quand on prenait l'autoroute, la voiture ne pouvait pas dépasser les 70km/h. Autant dire que le terme "rally" n'était pas vraiment adapté.
Après avoir visiter les points les plus proches nous avons du retourner au point de départ pour recharger les batteries (puisqu'on était parti avec des batteries quasiment vides). Le temps de charge des batteries est relativemet long pour deux raisons. La première c'est que, de base, c'est un processus très long. La deuxième c'est que la voiture ayant été préparée à la dernière minute, ils n'ont pas prévu de système pour la recharger rapidement. Il fallait donc à chaque fois mettre les batteries en séries ce qui prenait pas mal de temps (mais comme je le répète depuis le début, ce n'était pas vraiment un problème on était pas vraiment là pour la course).
Sur place, la nourriture aidant, on s'est fait un ami :
Ce chien est typiquement Japonais, ici on en trouve des comme ça de toutes tailles et de toutes couleurs (surtout au K2 Campus qui est plus un terrain de promenade pour chien qu'un campus universitaire).
Une fois les batteries pleines, nous sommes repartis et c'est là que j'ai pris pleinement pris conscience du je-m'en-foutisme de l'équipe et de leurs véritables intentions. En effet, le point suivant était une espèce d'office du tourisme au bord de la mer et évidemment, alors que le chrono tournait, y en a qui sont allés se baigner. Moi, bien entendu, je croyais qu'on participait à un rally alors je n'avais pas mon maillot.
Puis après ça, toujours en pleine course, on a commençait à avoir faim donc on est retourné dans un restaurant d'udon pour manger. Autant dire que quand on est arrivé le soir, on était pas dernier mais pas loin.
Après la course, nous sommes retournés dans un onsen. Celui-là était plus petit que le précédent, il n'y avait que deux bains, un en intérieur et un en extérieur. Par contre, il était bien plus à l'écart de la ville dans la montagne. Voilà la vue que l'on avait depuis le bain extérieur (bien entendu, j'ai pris la photo à l'extérieur de l'onsen (quand même!) d'ailleurs, depuis le bain, on était plus haut, ce qui n'était que plus joli):
Puis la nuit a commencé a tombé et c'était vraiment sympa comme ambiance.
Après ça on est allé manger. J'ai enfin compris pourquoi au Japon, de temps en temps, apparaissent des fils d'attente devant des restaurants sans qu'on comprenne trop pourquoi. En fait, Kamata avait acheté un magazine avec toutes les adresses intéressantes du moment sur Shikoku. Du coup on est allé dans un restaurant de ramen qui venait de gagner un prix. Le truc c'est que comme au Japon, tout ce qui est populaire est synonyme de forte affluence le restaurant était plein (surtout qu'il s'agissait d'un petit restaurant de tout juste 20 places). On a donc fait la queue, en bon Japonais, alors que n'importe quel Français serait allé dans un autre restaurant. Bon après faut dire que les ramen était vraiment très bonnes dans celui-là même si au final on prend pas vraiment le temps de déguster vu le nombre de personnes qui attendent derrière.
Une fois fini, on est retourné à l'hôtel. On m'a changé de chambre parce-qu'un des étudiants avait invité quelqu'un et que du coup il lui fallait une chambre pour deux. J'ai donc hérité d'une chambre pour une personne de style occidental cette fois.